Liberté
L’avortement : un droit pour toutes
3 janvier 2011
Le droit à l’avortement est une liberté fondamentale pour les femmes. Ce droit a été acquis en 1975, grâce à la loi Veil. Pourtant, avoir recours à l’IVG est encore parfois un vrai parcours du combattant.
- Manif pour le droit à l’avortement
- Manifestation pour la défense du droit à l’avortement, dans les rues de Paris, le 6 novembre 2010.
Fruit de nombreuses luttes féministes, le droit à l’avortement reste aujourd’hui précaire. L’obligation pour chaque établissement public hospitalier de pratiquer des avortements n’est pas respectée et, d’un centre à l’autre, les délais pour pratiquer une IVG peuvent considérablement varier malgré ce qu’impose la loi. "En 2001, avec la loi Aubry, le délai légal de l’avortement en France est passé à 12 semaines. Or, certains médecins refusent de pratiquer l’IVG après 10 semaines. Il en ont le droit puisque les médecins bénéficent d’une clause de conscience. Le problème, c’est qu’ils n’en informent pas toujours les patientes dès le premier rendez-vous. Et pous les femmes, une fois le délais légale dépassé, il est beaucoup plus difficile de trouver une solution", explique Pascale Nolent, militante au Mouvement français pour le planning familial.
Autre problème. Les hôpitaux privés ont tendance à délaisser l’IVG, car l’acte est jugé non rentable et la faiblesse chronique de la formation en matière d’IVG aboutit à une pénurie de médecins le pratiquant. De plus avec la loi HPST (hôpital, patients, santé, territoires) dite "Bachelot" adoptée en 2009, les établissements de santé sont regroupés, avec pour conséquence la fermeture d’hôpitaux de proximité, de maternité et de centre d’interruption volontaire de grossesse. En région parisienne, plusieurs centres ont déjà fermés leurs portes.
Le 6 novembre dernier, à l’appel du collectif national pour les droits des femmes, une manifestation pour défendre l’avortement et l’hôpital public a réuni près de 5000 manifestant(e)s dans les rues de Paris. La manifestation a défilé sour les mots d’ordre : "Un enfant, c’est un choix, avorter c’est un droit", "Les centres hospitaliers, les centres d’IVG, on s’est battu pour les gagner, on se battra pour les garder"...
Chiffres
237 000 interruptions volontaires de grossesse ont été réalisées en France en 2009, dont 15 000 sur des mineures.
Etablissements habilités à pratiquer les IVG dans la région du Havre
Hôpital Jacques Monod : 29 avenue Pierre Mendès France à Montivilliers - Tél : 02.32.73.32.32
Hôpital privé de l’Estuaire : 505 rue Irène Joliot Curie au Havre - Tel : 0 825 74 75 76 (Coût d’un appel : 0.15€ TTC/min)
Hôpital - Clinique du Val de Seine : 19 avenue René Coty à Lillebonne - Tél : 02 35 39 35 60
Centre Hospitalier Intercommunal du Pays des Hautes Falaises : Avenue François Mitterand à Fécamp - Tél : 02 35 10 90 72

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