L’atelier bois est né à l’initiative de Guillaume Hervé, professeur de mathématiques. "J’ai souhaité proposer un projet concret à mes élèves de 4^ème2. C’est une classe volontaire qui a besoin d’être valorisée. J’ai repéré quelques lacunes au niveau des fondamentaux, notamment en mathématiques. En leur proposant un atelier autour du bricolage, j’ai souhaité rendre cette matière plus pratique et ludique. Il faut savoir lire un plan, travailler sur les échelles, mesurer les bonnes cotes, tracer des lignes de coupe etc. Quand je leur ai soumis le projet, plusieurs de mes élèves ont tout de suite été motivés." D’autres élèves de 4^ème se sont spontanément montrés intéressés et une douzaine de collégiens participe chaque mercredi après-midi à l’atelier bois, animé conjointement par Guillaume Hervé, Geoffroy Descamps, professeur d’histoire géographie et Isabelle Pigeon, bénévole.

Travailler avec du bois de récupération s’est rapidement imposé comme une évidence, étant donné que le collège est labellisé établissement du développement durable. "L’idée est de recycler des palettes et du bois inutilisé pour réaliser du mobilier, qui pourrait servir au sein du foyer des collégiens par exemple. Nous avons commencé par construire un fauteuil transat, explique Guillaume Hervé. La première étape est de désosser les palettes pour ne garder que les plus beaux morceaux de bois. Il faut enlever tous les clous. Les élèves travaillent à partir d’un plan. Il faut ensuite réaliser chaque morceau, prendre les mesures, tracer les découpes... Celles-ci sont faites par l’atelier bois de l’Agies, avec qui nous avons un partenariat. Il y a aussi du ponçage, de l’assemblage, puis de la peinture... C’est un travail collectif de précision et de finition. Et pour les élèves, c’est concret et valorisant."

Les jeunes ont trouvé leur place et se prennent au jeu, comme Maxime et Fabien (13 ans). "C’est intéressant d’apprendre à bricoler. Ça nous servira plus tard ! Ça fait plaisir de pouvoir faire des travaux manuels au sein du collège et de réaliser des objets utiles en transformant des palettes." L’atelier suscite même des vocations. "Travailler le bois me plaît beaucoup. J’aimerais bien devenir menuisier", précise Maxime.