“Je vais passer prochainement mon BF1 (brevet fédéral 1^er niveau) pour être officiellement éducateur à l’école de cyclisme de l’ESMGO. Mais je faisais du vélo bien avant. En fait, j’ai toujours fait du vélo, confie Quentin Blondel. Plus jeune, je pratiquais le VTT. Je suis rentré à l’ESMGO un peu par hasard. Un jour que je passais dans le stade en vélo, j’ai vu un groupe de cyclistes de mon âge encadré par un éducateur. J’ai trouvé ça bien de faire du vélo en groupe et non plus tout seul. C’est comme cela que je suis rentré à l’école de cyclisme. Après, petit à petit, je me suis dirigé de moi-même vers la fonction d’éducateur. On m’a en effet appris des choses, et ces choses, j’ai eu envie de les retransmettre.”

Pas si facile. L’école de cyclisme demande une certaine rigueur, de la discipline et de la disponibilité. “Nous avons quatre heures d’entraînement par semaine, précise Quentin. Deux heures le mercredi et deux heures le samedi s’il n’y a pas de compétition. Grosso modo, il y a une vingtaine de compétitions dans l’année. On a une vingtaine d’inscrits, des enfants âgés de 7 à 14 ans. Ils viennent tous régulièrement aux entraînements. Sinon, ils ne pourraient pas participer aux compétitions. Pas d’entraînement, pas de compétition, c’est la règle.”

Bien que pratiquant le vélo depuis l’âge de 11 ans, Quentin n’a rien perdu de sa fougue. “Je cours aussi quand je peux, mais ce n’est pas toujours compatible avec ma fonction d’éducateur. Je partage donc mon temps entre les courses, l’école de cyclisme… et le lycée Lavoisier au Havre où je fais un BEP de conducteur routier. Cela demande un peu d’organisation, mais j’y arrive. Je pense rester éducateur même quand je travaillerai. C’est vraiment quelque chose qui me plaît de m’occuper des enfants. Pour les entraînements, nous sommes bien organisés. Deux des éducateurs restent au stade avec les plus petits. Les deux autres encadrent les plus âgés sur la route. Moi, je me partage entre la route et le stade en fonction des besoins.”

Sportif accompli et citoyen actif

Passionné de vélo, Quentin n’hésite pas, quand il le peut, à se lancer dans des courses importantes. Comme le tour du Cotentin qu’il a fait deux fois. “L’an dernier, on a eu un gagnant à une étape du tour du Cotentin. C’était une énorme satisfaction.” D’une manière générale, les courses à étapes lui laissent un bon souvenir. “L’ambiance n’est pas la même. On dort ensemble. On est une petite équipe très soudée... et on rigole !”

Sportif accompli, Quentin pratique aussi la course à pied. Mais hors club. Sa sportivité, Quentin la met aussi au service du civisme. Citoyen actif, Quentin est en effet membre de la réserve communale de protection civile. “Nous sommes un groupe de bénévoles prêts à intervenir en cas d’accident sur la zone industrielle, que ce soit pour aider au confinement de la population, faire circuler l’information, déblayer les maisons…”, explique-t-il. Notre cycliste a les pieds sur terre et n’est pas du genre à perdre les pédales…